Les lunettes de correction de la myopie

Quels sont les types de verres permettant de corriger la myopie ? Quels verres privilégier en fonction de son degré de myopie ?

Un myope doit-il toujours porter ses lunettes de correction ? Comment protéger ses yeux des rayons du soleil ?

Ces quelques éléments de réponse vous aideront à faire les bons choix.

L’essentiel à savoir sur les verres qui corrigent la myopie

Les verres concaves qui visent à défocaliser le plan net de l’image vers l’arrière (Qu’est-ce que la myopie ?) sont plus épais au bord qu’au centre. Plus le bord est épais, plus la myopie à corriger est forte.

Efficaces, ces verres présentent toutefois quelques inconvénients : aspect pouvant être perçu comme inesthétique, réduction de la taille de l’image, élargissement du champ visuel latéral, déformations visuelles en périphérie (plus importantes en cas d’astigmatisme associé à la myopie).

Un examen chez l’ophtalmologiste est indispensable avant toute prescription de verre correcteur pour vérifier notamment l’absence de pathologie oculaire et valider le degré de correction nécessaire.

Quand faut-il porter ses lunettes de correction de la myopie ?

La réponse à cette question dépend de l’âge de la personne et de son degré de myopie. Généralement, on considère qu’il est préférable pour les enfants de porter en permanence leurs lunettes de correction car certaines études montrent qu’une myopie mal ou non corrigée durant l’enfance a tendance à évoluer plus rapidement.

Pour les adultes, le risque qu’une absence de correction entraîne une aggravation de la myopie est plus faible. C’est pourquoi, en cas de myopies légères, il est possible de ne porter ses lunettes de correction de la myopie que lorsqu’on en ressent le besoin.

Par exemple pour les activités sollicitant la vision de loin comme le cinéma, ou la conduite automobile lorsque la luminosité est faible (les myopies modérées sont plus pénalisantes en basse lumière, en raison de la dilatation de la pupille).

En revanche, pour les activités de près (lecture ou activités sur écrans), il est possible de laisser ses lunettes de côté si celles-ci n’apportent pas de confort particulier et si l’on ne ressent pas de signes de fatigue oculaire ou de maux de tête.

Dans tous les cas, il convient de suivre l’avis de son ophtalmologiste, notamment si celui-ci recommande une correction permanente de la myopie.

Comment bien choisir ses lunettes quand on est myope ?

Choisir des verres adaptés à sa myopie ne s’improvise pas ! Au-delà de la correction optimale qu’ils doivent apporter, les verres doivent protéger du soleil et de la lumière bleue, apporter un certain confort également en vision de près (pour la pratique des écrans notamment), limiter l’aspect inesthétique en cas de myopie importante.

Côté monture, il est également essentiel de tenir compte de certains critères en fonction de son degré de myopie :

  • En cas de myopie faible (< -3 dioptries), toutes les montures sont adaptées. Le choix se fera alors avec l’opticien sur des critères « esthétiques » (monture tenant compte de la morphologie du visage) ;
  • En cas de myopie moyenne ou forte (> -3 dioptries), les montures équipées de verres de plus petite taille doivent être privilégiées car elles permettent de cacher une épaisseur de verres pouvant être inesthétique.

Comment lire une ordonnance pour des lunettes qui corrigent la myopie ?

  • OD : correction de votre « Œil Droit »
  • OG : correction de votre « Œil Gauche »
  • Le signe « moins » indique que l’on est myope.
  • Il est suivi d’un chiffre qui indique le degré de myopie. Plus ce chiffre est grand, plus la myopie est importante (les différents types et degrés de myopie).
  • Un chiffre entre parenthèses indique que l’on est astigmate (en plus d’être myope). Ce chiffre qui est précédé d’un « + » comprend une puissance en dioptries et une orientation (axe) en degrés.
  • L’addition concerne les personnes presbytes et permet de corriger le défaut de mise au point (en vision de près) lié à l’âge. Elle s’ajoute à la correction de la myopie (et éventuellement de l’astigmatisme). Elle démarre à + 0,75 (début de la presbytie) et peut atteindre jusqu’à + 3.00 (en fin d’évolution) voire, de façon plus rare, des valeurs supérieures (+ 3,25 ou + 3,50) en cas de déficience visuelle.

Comment bien choisir les lunettes de son enfant myope ?

En concertation avec l’opticien, les lunettes de l’enfant doivent être adaptées à la vision mais aussi à l’âge et à la morphologie du visage de l’enfant.

Une fois les lunettes choisies, les parents doivent toutefois rester vigilants et être en mesure de repérer d’éventuels signes pouvant révéler un inconfort ou une inadaptation des lunettes, notamment chez les très jeunes enfants :

  • l’enfant refuse de porter ses lunettes et les enlève systématiquement;
  • il regarde au-dessus et non au centre de sa monture;
  • il appuie ses lunettes sur son visage comme pour les ajuster ;
  • il plisse les yeux même en portant ses lunettes pour voir de loin;
  • il montre des signes de fatigue oculaire (yeux rouges notamment).

La présence de ces signes doit amener à consulter un ophtalmologiste qui pourra vérifier la vision de l’enfant, et, le cas échéant, changer sa prescription de verres ou recommander un changement de monture.

Chez les enfants plus grands, en âge d’exprimer leur ressenti, il est recommandé de leur demander régulièrement s’ils voient bien avec leurs lunettes (en faisant au besoin un petit test de lecture en vision de loin), s’ils n’ont pas mal à la tête ou aux yeux, notamment en fin de journée, s’ils ne ressentent aucune gêne particulière en portant leurs lunettes.

Au moindre doute, il est indispensable de consulter un ophtalmologiste pour vérifier si les lunettes sont toujours adaptées à la vision de votre enfant.

La sous-correction et les verres correcteurs bifocaux, une solution pour freiner la myopie ?

La sous-correction de la myopie a pendant longtemps été envisagée comme solution pour limiter la progression de la myopie.

Mais il est aujourd’hui clairement établi sur le plan scientifique qu’elle a un intérêt très faible, voire nul, pour les patients myopes et qu’elle pourrait même aggraver l’évolution de la myopie.

De même, les verres correcteurs bifocaux ou progressifs n’ont pas apporté la preuve de leur efficacité pour ralentir la progression de la myopie.

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