Le dépistage de la myopie chez l’adulte

Si la myopie apparaît le plus souvent durant l’enfance, elle peut également survenir au moment de l’entrée dans les études supérieures, alors que la vision de près est davantage sollicitée (lecture prolongée, pratique des écrans…), voire plus tard pour certains types de myopies.

D’où la nécessité de continuer à faire contrôler régulièrement sa vision par un ophtalmologiste.

Une nécessité : faire contrôler régulièrement sa vision, même à l’âge adulte !

Les études montrent que les jeunes ont tendance à négliger leur santé visuelle. Selon le baromètre de la santé visuelle réalisé par l’ASNAV, en 2019, 565 000 jeunes de 16 à 24 ans déclaraient n’avoir jamais fait contrôler leur vue !

Si le dépistage de la « myopie de l’étudiant » est important, on sait toutefois que ce type de myopie d’évolution tardive est souvent modérée et tend à se stabiliser une fois les études terminées.

Au-delà du contexte étudiant, la myopie peut également apparaître à un âge plus tardif, notamment en cas de myopie d’indice.

C’est pourquoi, même à l’âge adulte, il est important de consulter un ophtalmologiste :

  • dès que possible en cas d’apparition de symptômes pouvant évoquer un début de myopie ;
  • de façon régulière, en l’absence de symptômes, pour faire contrôler sa vue et pouvoir détecter au plus tôt une éventuelle myopie nécessitant une prise en charge adaptée.

Le déroulement de l’examen des yeux chez l’ophtalmologiste

Comment savoir si l’on est myope ? Pour répondre à cette question, il est indispensable de consulter un ophtalmologiste afin qu’il réalise un bilan visuel complet. Cet examen s’articule généralement autour de plusieurs étapes qui peuvent toutefois varier selon le profil du patient.

  • Une discussion (ou « anamnèse ») au cours de laquelle l’ophtalmologiste interroge le patient sur ses antécédents personnels et familiaux (exemple : myopie chez les parents), son motif de visite, l’éventuelle apparition de symptômes.
  • Une mesure de l’acuité visuelle en vision de loin (à 5 mètres).
  • Un test de lecture en vision de près complété au besoin par d’autres examens plus approfondis.
  • Une mesure de la réfraction et de la courbure de la cornée.
  • En cas de dépistage d’un trouble visuel comme une myopie, la définition du degré de correction nécessaire en essayant plusieurs verres correcteurs.
  • Un examen de la cornée et du cristallin avec une lampe à fente.
  • Une mesure de la pression intraoculaire (tonomètre à air pulsé, qui projette de l’air sur l’œil, ou tonomètre à aplanation qui nécessite l’instillation d’un collyre anesthésique).

En cas de besoin, l’ophtalmologiste peut aussi être amené à pratiquer un examen du fond d’œil pour pouvoir examiner la rétine et le nerf optique au microscope.

Très rapide (entre 5 et 10 minutes), cet examen peut nécessiter au préalable, l’instillation de quelques gouttes de collyre dans les yeux pour dilater les pupilles (en cas de fond d’œil avec dilatation).

Indolore, l’examen du fond d’œil peut provoquer un léger inconfort qui disparait au bout de quelques heures :

  • en cas de dilatation de la pupille, sensation temporaire de picotements au moment de l’instillation du collyre dans ses yeux, voire goût désagréable dans la bouche ;
  • en cas d’absence de dilatation de la pupille, léger éblouissement.

En plus de ces différentes étapes, l’ophtalmologiste peut être amené à prescrire des examens complémentaires.

À la fin de la consultation, il établit une prescription pour une correction et / ou un traitement adapté au trouble de la vision ou à la pathologie oculaire détectée.

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