Questionnaire : votre enfant risque-t-il de devenir myope ?

1. Quel âge a votre enfant ?

Les études montrent que l’âge est un facteur déterminant ayant un impact à la fois sur le risque d’apparition de la myopie mais aussi sur le risque de progression de ce trouble visuel. On sait ainsi que la myopie apparaît habituellement durant l’enfance, vers 6-8 ans, ou à l’adolescence, puis qu’elle progresse régulièrement avant de se stabiliser vers l’âge de 25 ans environ. Plus la myopie apparaît tôt, plus son risque d’évolution rapide est important (hormis pour les myopies congénitales).

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2. Êtes-vous myope ou votre conjoint l’est-il ?

Selon différentes études, l’existence d’une myopie chez au moins un des parents augmente le risque de survenue de ce trouble visuel chez les enfants. Un enfant aurait ainsi deux fois plus de risques de devenir myope si l’un de ses parents l’est et 3 à 8 fois plus de risques si ses deux parents souffrent de ce trouble visuel ! Ce risque est également significativement accru si la myopie des parents est importante¹⁰.

¹⁰ Ip et colll. Ethnic differences in the impact of parental myopia: findings from a population-based study of 12-year-old Australian children. Invest Ophthalmol Vis Sci 2007; 48: 2520–2528.73 Zadnik et coll.The effect of parental history of myopia on children’seye size. JAMA 1994; 271: 1323–1327

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3. Combien de temps votre enfant consacre-t-il chaque jour aux activités sollicitant la vision de près (lecture, écriture, smartphone, ordinateur, tablette, console de jeux…) en dehors des heures de classe ?

Selon différentes recherches, les activités prolongées en vision de près pourraient avoir un impact sur l’apparition ou l’aggravation de la myopie. Une étude menée en Australie a ainsi démontré l’existence d’un lien entre le temps et la distance de lecture, et le risque de myopie chez les enfants :

• selon cette étude réalisée sur des enfants âgés de 12 ans, les plus gros lecteurs (plus de 30 minutes de lecture continue par jour) avaient un risque accru de myopie
• de même, les enfants lisant à moins de 30 cm avaient deux fois et demi plus de risques d’être myopes que les autres enfants et avaient tendance à présenter une myopie plus importante¹¹. Pour autant, si la proportion de myopes est plus élevée chez les lecteurs avides, on ne peut fort heureusement pas affirmer que tous les enfants qui aiment lire deviendront myopes !

De même, de nombreuses études ont également mis en évidence l’impact d’une exposition prolongée aux écrans sur le risque de myopie. Le fait de fixer un écran durant un temps long provoquerait ainsi une « myopie fonctionnelle » : sursollicité sur la vision de près (entre 30 et 50 cm), le cerveau ne parviendrait plus à s’adapter à la vision de loin.

Enfin, le travail intensif de près est également un facteur de risque de la myopie comme en atteste la forte prévalence de ce trouble visuel parmi les jeunes qui étudient beaucoup, comme les élèves des écoles orthodoxes en Israël, ou encore les étudiants de l’Asie de l’Est.

¹¹ Ip et coll. Role of near work in myopia: findings in a sample of Australian school children. Invest Ophthalmol Vis Sci 2008; 49: 2903–2910

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4. Combien de temps par jour votre enfant passe-t-il en moyenne dehors, en comptant les activités extérieures à l’école (récréations, activités sportives…) ?

Le rôle protecteur de la lumière naturelle contre la survenue et la progression de la myopie est de plus en plus mis en avant dans la littérature scientifique. Chaque heure par semaine passée à l’extérieur diminuerait ainsi de 2 % le risque de myopie chez l’enfant, quelle que soit l’activité pratiquée¹². C’est pour cette raison que la proportion de myopes chez les citadins est plus élevée que chez les ruraux. L’expression « myope comme une taupe » prend tout son sens, cet animal vivant à l’abri de la lumière sous la terre !

¹² Source : David Gaucher, Nicolas Leveziel, Rapport de la SFO, « Les myopies », éditions Elsevier, 2019.

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