Etude : anxiété et troubles de l’humeur plus fréquents chez les adolescents myopes

Selon une étude, les adolescents atteints de myopie ont jusqu’à deux fois plus de risques de souffrir d’anxiété et de troubles de l’humeur, et ce risque augmente avec la gravité de la myopie.

Les données de 891 505 adolescents israéliens évalués avant le service militaire ont été analysées. La tranche d’âge des participants était comprise entre 16 et 20 ans, et 57,7 % étaient des hommes. Au total, 279 419 sujets souffraient de myopie :

  • légère (–0,75 D à –3 D) dans 19,3 % des cas,
  • modérée (–3 D à –6 D) dans 9,6 % des cas,
  • et sévère (–6 D ou plus) dans 2,5 % des cas.

L’anxiété a été diagnostiquée chez 8 683 sujets (1 %) et les troubles de l’humeur chez 4 163 sujets (0,5 %). La prévalence de l’anxiété et des troubles de l’humeur était plus élevée chez les adolescents myopes que chez ceux qui n’en étaient pas atteints (1,2 % contre 0,9 % pour l’anxiété et 0,6 % contre 0,4 % pour les troubles de l’humeur) et augmentait avec la sévérité de la myopie. Aucune différence n’a été signalée en fonction du sexe, de la meilleure acuité visuelle corrigée et de l’état de santé.

Les auteurs ont noté que, malgré la correction de la vue, la myopie, notamment lorsqu’elle est forte, affecte considérablement la qualité de vie en termes « d’inconfort physique, de limitations des activités quotidiennes et d’effets psychosociaux, en particulier pendant la période vulnérable de l’adolescence ».

« Nos résultats soulignent l’importance d’une identification et d’une prévention précoces de la progression de la myopie chez les enfants afin de traiter à la fois ses conséquences directes liées à la vision et ses implications psychosociales plus larges pendant l’adolescence », ont-ils écrit.

Ils ont également suggéré que le conseil psychologique pourrait être bénéfique dans le cadre de la gestion de la myopie.

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