Selon une étude, le fait d’être enfant unique serait associé à un risque plus élevé de myopie
Dans une étude récente menée en Allemagne, des chercheurs ont analysé les données d’une enquête nationale sur les examens de santé des enfants et des adolescents afin d’évaluer la relation entre le rang de naissance et la prévalence de la myopie.
L’analyse a porté sur 3 429 enfants de 11 à 17 ans. Les résultats ont indiqué un pourcentage significativement plus élevé de myopie autodéclarée chez les enfants uniques que chez les aînés, avec des taux respectifs de 34,5 % et 28,2 %. Il est intéressant de noter qu’aucune relation n’a été trouvée pour l’hypermétropie.
Dans leur article, les auteurs émettent différentes hypothèses pour expliquer cette prévalence plus forte de la myopie chez les enfants uniques (vs les ainés d’une fratrie) :
- Premier facteur d’explication : un âge maternel plus élevé chez les enfants uniques. Or, un âge maternel plus élevé coïncide souvent avec un niveau d’éducation plus élevé, ce qui conduit à une plus forte pression éducative sur les enfants.
- Deuxième piste avancée par les auteurs de l’étude : « une explication possible de l’association entre le statut d’enfant unique et la myopie pourrait être les attentes plus élevées des parents concernant les résultats scolaires de leur enfant et, par conséquent, la création d’un environnement plus myopigène avec plus de temps passé à faire du travail de près et moins de temps passé à l’extérieur ». Cela peut signifier que les parents accordent moins d’attention à l’aîné lorsque les frères et sœurs naissent.
- Dernier facteur d’explication : les aînés passent plus de temps à jouer dehors avec leurs frères et sœurs (vs les enfants uniques), ce qui diminuerait par conséquent leur risque de myopie.