La myopie nuit-elle au bien-être des enfants ?
C’est ce que suggère une nouvelle étude menée par Orbis International, une organisation à but non lucratif spécialisée dans les soins oculaires, dont les résultats ont été publiés dans la revue Ophtalmology.
Selon cette étude, les enfants souffrant de myopie et de strabisme ont une qualité de vie significativement moindre par rapport à ceux n’ayant pas de troubles de la vision. Il s’agit de la première méta-analyse sur la relation entre la qualité de vie des enfants et la déficience visuelle. Selon le professeur Nathan Congdon , directeur de recherche chez Orbis International, elle “fournit la preuve la plus solide à ce jour que les troubles de la vision chez les enfants sont associés à des problèmes de santé mentale, tels que la dépression et l’anxiété”. “Cette dernière étude fournit une image encore plus large de la santé mentale d’un enfant, y compris la qualité de vie, le bien-être et l’estime de soi, ce qui signifie que nous disposons désormais d’une histoire complète sur la façon dont un manque de soins de la vue peut causer des problèmes de santé mentale chez un enfant. ”
Cette étude s’inscrit dans le prolongement d’une étude publiée l’an dernier par Orbis, dans Ophthalmology, et qui avait mis en évidence des taux de dépression et d’anxiété supérieurs chez les enfants atteints de myopie et de strabisme par rapport aux enfants n’ayant pas de trouble de la vision.
Rappelons que 70 millions d’enfants dans le monde souffrent d’une déficience visuelle. Il est donc plus que jamais essentiel de favoriser le dépistage précoce des troubles de la vision chez les enfants afin de pouvoir mettre en place une prise en charge adaptée au plus tôt.
Corbis va d’ailleurs lancer un essai contrôlé randomisé, nommé See Well to Stay in ScHool (SWISH), qui fournira des lunettes gratuites aux enfants en Chine afin de pouvoir évaluer l’impact d’une bonne correction sur la santé mentale des enfants souffrant d’erreurs de réfraction non corrigées.