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Un sommeil de mauvaise qualité augmente-t-il les risques de myopie ?

De nombreuses études mettent en évidence le rôle du sommeil dans la survenue de la myopie. Sommeil perturbé ou trop court, heure de coucher tardive, retard du rythme circadien… Différents facteurs liés à la qualité des nuits pourraient augmenter les risques de myopie chez les jeunes. Etat des lieux des connaissances sur le sujet.

Le sommeil, un élément déterminant dans la santé visuelle

Si le sommeil joue un rôle clé dans la santé et le bien-être des enfants et des jeunes adultes, il est soumis à rude épreuve avec l’évolution de nos modes de vie et l’omniprésence des écrans.

Plusieurs études ont notamment mis en évidence un lien entre la myopie et les habitudes de sommeil. Une durée de sommeil plus courte et une moins bonne qualité de sommeil ont été associées à une plus grande erreur de réfraction myopique. [1][2]

Une étude plus récente menée durant deux ans en milieu scolaire (échantillon de 6 295 enfants âgés de 6 à 9 ans), a montré que l’heure du coucher des enfants était associée de manière linéaire à la prévalence et à l’incidence de la myopie. Selon cette étude, se coucher à une heure tardive (> 21h30) était associé à un risque plus important de devenir myope et de voir sa myopie progresser.

Le rôle de la génétique et du rythme circadien

L’importance d’un cycle lumière-obscurité régulier ou d’un rythme circadien sur le développement de l’œil a été identifiée dès les années 1950 et a été confirmée par de nombreuses études ultérieures. Des modifications du gène de l’horloge qui régule le rythme circadien pourraient ainsi stimuler une croissance oculaire anormale et favoriser le développement de la myopie.

Bien que les mécanismes sous-jacents restent à explorer, le rôle du manque de sommeil et de la perturbation du rythme circadien dans la myopie infantile est étayé par un nombre de plus en plus important de preuves.

D’où la nécessité d’inciter les enfants à adopter une bonne hygiène du sommeil pour limiter leurs risques de myopie (se coucher tôt et avoir une durée de sommeil suffisante).

 

[1] D. Jee, IG Morgan et EC Kim, « Relation inverse entre la durée du sommeil et la myopie », Acta ophtalmologica 94 , e204-e210 (2016).

[2] M. Ayaki, H. Torii, K. Tsubota et K. Negishi, « Diminution de la qualité du sommeil chez les enfants à forte myopie », Rapports scientifiques 6 , 1-9 (2016).

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